mardi 27 novembre 2012

Histoire du Bénin


HISTOIRE DU BÉNIN

Selon la légende, les dynasties des royaumes du sud de la République du Bénin sont originaires de Tado, ville de l'actuel Togo et sont nées d'un couple mythique : la princesse Aligbonon de Tado et une panthère.

Au XVIIe siècle, deux de leurs descendants, Ganyé Hessou et Dako, jettent les bases d'un nouveau royaume : le Danhomè. Houégbadja (1645-1685) en établit les bases légales et les grands principes de fonctionnement : règles de succession, missions politiques des souverains, etc. A cette époque, le royaume se limite au plateau d'Abomey.

Au XVIIIe siècle, le roi Agadja (1708-1740) étend les frontières du Danhomè jusqu'à la côte atlantique en conquérant les royaumes d'Allada et de Savi. Désormais, le Danhomè participe pleinement et directement au commerce négrier par le port de Ouidah, capitale de Savi. Il s'enrichit considérablement.

Le royaume atteint son apogée au XIXe siècle sous le roi Guézo (1818-1858). Contraint par les mouvements anti-esclavagistes, Guézo développe l'agriculture et convertit l'économie du Danhomè qui exporte désormais moins ouvertement des esclaves et davantage de produits agricoles (maïs, noix de palme...).

A la fin du XIXe siècle, malgré la farouche résistance du roi Gbêhanzin (1889-1894) à la pénétration européenne, le royaume perd son indépendance et se dissout dans la colonie française du Dahomey.
Les traces d'habitats humains sont très anciennes dans cette région de l,Afrique, probablement dès le paléolithique. Les premiers royaumes furent mis en place à partir du XIVe siècle. Le plus connu, le royaume du Dan-Homé (Dahomey), semble avoir été créé dans le sud du pays par les Yoroubas. Il serait à l'origine des principautés de Savè et d'Allada qui prirent contact avec les premiers navigateurs européens.

Au siècle suivant, une scission parmi les héritiers du royaume d’Allada aboutit à la formation du royaume d’Adjatché, au sud-est et, plus au nord, sous la direction d’Houegbadja (1645-1689), du royaume du Dahomey, à partir d’Abomey, qui devint la capitale du royaume.

Le Dahomey se transforma en puissance dominante de la région grâce à la traite des Noirs. Le royaume du Dahomey joua un rôle d’intermédiaire avec les comptoirs européens de la côte.

En 1782, Hogbonou, la capitale du royaume d’Adjatché, fut baptisée Porto-Novo par les Portugais installés dans le comptoir négrier de Ouidha.

Dans la première moitié du XIXe siècle, sous le long règne (1818-1858) du roi Guézo, le royaume d'Abomey développa l'agriculture vivrière et commerciale en introduisant de nouvelles plantes: maïs, tomate, arachide et tabac. Cependant, la traite exercée aux dépens des peuples voisins pesa lourdement sur l'économie du pays

En 1851, la France a signé un traité commercial et d’amitié avec le chef du petit royaume côtier de Porto-Novo. Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, fut cédée à la France.

En 1883, le roi de Porto-Novo, désirant se protéger des visées expansionnistes du Dahomey, signa un traité de protectorat avec la France. Le roi Béhanzin tenta de reconquérir la région occupée par les Français, mais il fut battu en 1892, capturé en janvier 1894 et déporté en Martinique. Les établissements français de la région furent regroupés au sein de la colonie du Dahomey.

En 1899, le Dahomey fut intégré à l’Afrique occidentale française (AOF). Ses frontières furent fixées en accord avec la Grande-Bretagne établie au Nigeria et l’Allemagne occupant le Togo. Durant l’entre-deux-guerres, le Dahomey, où la scolarisation grâce aux missions religieuses, était importante, notamment dans le Sud, fut l’un des principaux foyers politiques et intellectuels de l’AOF. De nombreux partis politiques furent fondés dès cette époque, tandis que se développait une presse d’opposition au système colonial.

En 1958, le pays devint la «république du Dahomey», un État autonome au sein de la Communauté française. L'indépendance fut proclamée le 1er août 1960, à Porto Novo, la capitale du nouvel État qui devint, le mois suivant, membre des Nations unies.

Le Bénin a une histoire politique très mouvementée. Surnommé le «Quartier latin de l'Afrique» durant l'époque coloniale en raison de sa vie politique, le pays connut quatre régimes successifs dirigés par des hommes du Sud jusqu'au coup d'État du Général Mathieu Kérékou en 1972.

Les 12 premières années ont été marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputant le pouvoir.

En 1972, le Général Mathieu Kérékou destitua le Conseil présidentiel et devint le chef d’un État auquel il voulut donner peu à peu une orientation marxiste-léniniste.

En 1975, pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey (république du Dahomey) fut symboliquement abandonné pour celui de Bénin (République populaire du Bénin), du nom du royaume qui s’était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Une nouvelle constitution, instaurant un régime à parti unique, fut promulguée en 1977.

Toujours en 1997, une tentative de coup d'État appuyée par des mercenaires échoua et durcit davantage le régime. Les trois anciens présidents, emprisonnés en 1972, furent libérés en 1981. Au cours de cette période, les dirigeants du pays n'ont jamais pensé modifier le statut de la langue française, qui demeura la langue officielle, notamment dans l'Administration, la Justice et les Ecoles.

Durant les années quatre-vingt, la situation économique du Bénin continua de se dégrader, alors que la répression antidémocratique se durcit. Les problèmes sociaux et politiques conduisirent le président Kérékou à renoncer à l’idéologie marxiste-léniniste et à accepter l’instauration d’une Conférence nationale, réunissant les représentants des différents mouvements politiques.

Un gouvernement de transition, mis en place en 1990, ouvrit la voie au retour de la démocratie et du multipartisme. Le premier ministre, Nicéphore Soglo, battit Kérékou à l’élection présidentielle de mars 1991. Cependant, les ajustement structurels et la compression des dépenses publiques recommandées par le Fonds Monétaire International FMI ravivèrent le mécontentement de la population. Après avoir perdu sa majorité au sein de l’Assemblée Générale, le président Soglo, accusé de népotisme par ses adversaires, fut battu par Mathieu Kérékou qui revint au pouvoir lors de la présidentielle du 17 mars 1996.

Après le multipartisme, ce fut ensuite l'alternance. En mars 2001, Mathieu Kérékou fut réélu président de la République avec 84 % des voix. À l'âge de 67 ans, il entamait donc un second mandat consécutif dans des conditions difficiles. Malgré les réformes, le Bénin demeure encore l'un des pays les plus pauvres du continent africain et reste toujours un pays en voie de développement.

Aujourd’hui, avec la mise en place d’un gouvernement démocratique, une aide internationale accrue vint de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de beaucoup de puissances Occidentales. Le Bénin a pu liquider certaines dettes et construire des hôpitaux et des routes. Les entreprises publiques furent privatisées et les banques privées arrivèrent. Mais cette période a connu beaucoup de difficultés aussi. La dévaluation du CFA en 1994 et d’autres problèmes économiques ont été à l’origine de la chute probable du Président Soglo par le public.

En 1996, le Général Kérékou fut ramené au pouvoir par la voie des urnes. En mars 2001, il fut réélu pour un second mandat. Bien qu’il subsiste encore beaucoup de problèmes dans le pays, tels que le chômage et le manque de financement pour les programmes sociaux. Le Bénin est généralement considéré comme un modèle de réussite de démocratisation en Afrique de l’Ouest. Les entreprises privées continuent de croître et le peuple affiche un optimisme inébranlable. L’avenir du Bénin est prometteur.


LES RITES AU BENIN

Contrairement à Mawu (Dieu) qui, dans sa Toute-Puissance-Lointaine, n'a pas besoin des hommes, il faut noter que toutes les autres divinités secondaires ne sont pas indiférentes à la vie des hommes et de chaque Homme.

Les vodouns, non seulement s'intéressent aux hommes, mais en ont besoin. D'où ces multiples et fréquentes cérémonies pour des circonstances diverses, très souvent répétées qui ont pour but essentiel de se concilier les faveurs des vodouns et des mânes des ancêtres.

Aussi, contrairement aux grandes religions révélées importées, on ne prie pas pour l'âme de "ceux qui ont quitté ce monde" et " cette vallée de larmes", mais plutôt, on prie l'esprit des héros et ancêtres défunts, comme les vodouns, pour solliciter leur intervention et action, en vue de la concrétisation d'une intention précise en faveur d'un vivant.

Les ancêtres défunts et les vodouns sont sollicités et priés pour aider au succès et à l'épanouissement du vivant, en lui communiquant l'énergie vitale, la vertu et les moyens nécessaires à la réalisation heureuse de tel ou tel projet, faveur, situation, etc. On a aussi recours à eux pour protéger un vivant incriminé, contrarié ou menacé en detournant de lui les malheurs ou difficultés qui planent et pèsent sur sa vie, sa profession, son avenir, son destin, etc.

L'on comprendra aisément que de pareils rites sacrifices de relation avec les vodouns exigent la méditation de spécialiste appelés très mal à propos "féticheurs". Il s'agit de véritables prêtres, par leurs expériences, leurs connaissances, leur formation et leur situation. Ils doivent necessairement acquérir et posséder, par une formation appropriée, les forces vitales nécessaires pour cette fonction de médiateur sacré.

Ces prêtres forment un véritables clergé, bien hiérarchisé, discipliné, avec les méthodes et le cérémonial d'initiation et de consécration. Il se constituent en de très influents collèges sacerdotaux qui conditionnent très sensiblement le comportement psyco-social des populations.

Les rites se réduisent essentiellement aux sacrifices-libations qui ont pour intention et but de mobiliser et de transférer "l'élan vital" et les "forces cosmiques" au triple bénéfice du vodoun auquel on s'adresse, du prêtre sacrificateur et de la personne pour qui on officie. Tout cela grâce au "verbe", c'est-à-dire à des paroles liturgiques et sacrées, puisque, dans la philosophie, et à plus forte raison dans la théologie négro-africaine, la parole a une puissance essentielle et le verbe humain peut être créateur.

A côté des prêtres-du-vodoun, il faut mentionner l'existence d'homme particulièrement "doué" et qualifiés soit pour interpréter les désirs des dieux et donc "connaitre" et "dire" l'avenir ; soit pour sonder les causes et rechercher les auteurs de certains méfaits.

On les appelle bokonon. Ils utilisent le Fa (oracle). Devins géléralement doublés de guérisseurs, les bokonons fabliquent et font porter des bagues, des amulettes, talisman de toutes sortes et aux usages divers que le vocabulaire européen appelle communément "gris-gris".

Toutes les formes d'expression de l'aminisme béninois ont été, par la traite des esclaves, importées en Amériques. Déjà, de nombreuses études ont été réalisées établissant l'exacte similitude entre la réligion traditionnelle béninoise et les cultes vodouns actuellement répandus et vécus par exemple à Cuba, au Brésil et en Haïti.

Cependant, il importe de souligner que les prêtres-du-vodouns et les "Bokonons" n'ont rien à voir avec la sorcellerie. Ce fut la grosse erreur des missionnaires chrétiens européens jusqu'à une date récente. Contrairement aux prêtres-du-vodouns et aux "Bokonons" qui sont acceptés, consultés, et sollicités pour les ervices qu'ils rendent à la communauté, les sorciers sont des êtres possédés par une maléfique volonté de puissance et de destruction et qui, par conséquent, sont craints, dénoncés, méprisés et sévèrement punis par la société.

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